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Le poème du “Vieillard grincheux” a fait le tour des réseaux sociaux, mais les conditions de sa découverte restent incertaines. Pour de nombreux médias, ce texte aurait été rédigé par un vieil homme en maison de retraite et découvert par des infirmières après sa mort dans un établissement en Australie. Partagée par de nombreux médias, l’histoire n’a pas manqué de toucher les internautes. Mais selon l’hebdomadaire écossais, les circonstances de sa découverte seraient tout autres.
En réalité, le poème aurait été écrit il y a plus de 40 ans par une infirmière travaillant dans un service gériatrique en Écosse. Elle s’appelait Phyllis McCormack. En 1973, The Sunday Post l’aurait publié dans ses colonnes sous le titre “Look Closer”, (en français, “Regardez de plus près”). Une copie du texte aurait été retrouvée dans les affaires d’une vieille femme en maison de retraite, ce qui aurait donné lieu à la publication de ces strophes dans le média en question.
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Aujourd’hui, il reste difficile de déterminer l’origine de cette histoire, mais s’il y a bien une certitude, c’est que les enseignements qu’elle transmet sont universels. En effet, ces derniers reflètent une part profonde de vérité à laquelle les personnes âgées sont confrontées lorsqu’elles finissent leurs jours seules dans ces établissements qui leurs sont dédiés. En voici les lignes émouvantes.
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“Le vieillard grincheux”
Que voyez-vous infirmières, que voyez-vous ?
Que pensez-vous, lorsque vous me regardez?
Un vieil homme grincheux, pas très sage,
Au comportement incertain, au regard lointain,
Qui, sans résister, vous laisse faire comme bon vous semble,
Vous me nourrissez, vous me lavez, au cours d’une longue journée à remplir.
Et je ne bronche pas, alors que je mange à votre guise.
Je suis un petit enfant de 10 ans avec un père et une mère,
Je ne suis pas seul, j’ai des frères et sœurs qui s’aiment.
Je suis un jeune garçon de seize ans, avec des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt viendra le jour, où je rencontrerai l’être aimé.
Mais désormais à 20 ans, mon cœur fait un bond,
Je garde bien le souvenir des vœux, que j’ai promis d’honorer.
A 25 ans, ça y est, j’ai mes propres enfants,
Qui ont besoin de moi pour les guider et leur offrir un foyer.
Je suis un homme de trente ans, mes petits ont vite grandi,
Ils étaient liés, par des liens qui devaient se maintenir.
A quarante ans, mes enfants ont grandi et m’ont quitté,
Ma femme reste à mes côtés, mais elle ne me voit pas pleurer.
A cinquante ans, encore une fois, les bébés jouent autour de moi,
Et à nouveau, nous avons des enfants, ma bien-aimée et moi.
Les jours sombres arrivent, ma femme est maintenant morte,
Je contemple l’avenir, je frissonne d’effroi.
Car mes petits sont occupés avec leurs propres enfants,
Et je me remémore cet amour d’antan.
Je suis maintenant un vieil homme, que la nature est cruelle,
Le corps s’affaiblit, grâce et vigueur ont déployé leurs ailes.
Il y a désormais une pierre, là où jadis j’avais un cœur,
Mais à l’intérieur de cette vieille carcasse, un jeune homme se trouve encore.
Et de temps en temps, mon cœur se remplit de chagrin
Je me remémore mes joies, je me souviens de mes peines,
Et j’aime et je vis, car la vie continue.
Je pense aux années, qu’elles sont peu nombreuses et passent trop vite,
Alors, acceptez le fait brutal que rien n’est fait pour durer.
Ouvrez les yeux, infirmières, ouvrez-les et voyez,
Non pas un homme grincheux,
Mais regardez de plus près, voyez…MOI !
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