Une mamie de 90 ans transforme un petit village en galerie d’art en peignant des fleurs sur ses maisons

Mandalas, ateliers de chant, jardinage, tricot, loto et bingo,... Les activités ne manquent pas à la retraite pour s’occuper et faire travailler le cerveau. C’est en étant créatif et actif que l’on s’assure de passer ses dernières décennies de façon plaisante. C’est tout à fait le cas de notre grand-mère du jour.

Louka, au Sud de la République Tchèque et ses 917 habitants ont une nonagénaire particulière. Elle a choisi de rendre sa ville plus charmante. Ainsi, dès que les beaux jours arrivent, cette grand-mère se met à orner les cadres des fenêtres et des portes de motifs bleus. Elle le fait depuis 30 printemps maintenant.

La peintre de polichinelle

Anežka (Agnes) Kašpárková, ancienne travailleuse agricole, a pris le relais d’une autre habitante qui faisait la même chose auparavant. À l’aide d’une peinture bleue éclatante et d’un petit pinceau, elle crée des motifs floraux complexes. Elle s’est inspirée des œuvres d’art traditionnelles de Moravie (sud de la République Tchèque). L’identité de cette peintre n’est plus un secret de polichinelle puisque les médias se sont emparés de cette belle histoire. Malgré les acclamations locales et nationales, elle a insisté sur le fait qu’elle le faisait seulement pour le plaisir. «Je suis une artiste», a-t-elle déclaré aux médias tchèques. «Je veux aider.»

La créativité au service de l’âge

L’âge n’est vraiment qu’un nombre, surtout en ce qui concerne la créativité. Jean-Marc Talpin, psychologue clinicien, s’est concentré sur la créativité et la vieillesse dans sa revue intitulée : Être créatif : Un impératif psychique tardif au service de la vie. Il relève que : « La créativité liée au vieillissement témoigne au contraire d’une certaine prise de conscience du vieillissement propre comme de celui des proches et d’une tentative de créer des solutions, des modes d’être inédits jusqu’alors. »
La stimulation intellectuelle permet de maintenir le cerveau en activité et limite la dégénérescence grâce à la réserve cognitive.

Les histoires de villages décorés

En Pologne, un autre village est fleuri par ses villageois mais pas seulement dans les jardins, c’est également le cas des façades de maison. A Zalipie, chaque habitant peint sa maison. Cette originalité vient d’une tradition du XIXe siècle qui servait à cacher les traces des fumées de cheminées incrustées dans les murs intérieurs. Au fil des années, la tradition a également envahi les façades extérieures. En 1948, un concours a même été organisé pour remonter le moral des villageois.

Dans un autre style, le village de Chemainus sur l’île de Vancouver au Canada a retracé l’histoire de la ville sur ses façades. Il suffit de suivre les pas jaunes dessinés au sol pour découvrir l’ensemble des fresques murales.
Plus proche de nous, n’hésitez pas à visiter les fresques murales impressionnantes de Lyon qui en ont fait un festival. Baladez-vous également à Angoulême qui, outre son festival de la BD, a paré ses murs de ses plus belles bandes dessinées.

Dans de nombreuses villes de France et du monde, il peut se trouver au détour d’une rue, une fresque, un trompe-l’œil ou un travail collaboratif. N’oubliez pas, il n’y a pas d’âge pour commencer.

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