Pourquoi faut-il ne plus boire de café dans les gobelets en plastique ?

Comme chacun sait, le plastique a un impact écologique tristement célèbre. Ce fléau continue de polluer la planète et malgré tous les efforts entrepris, nous n'arrivons toujours pas à l'éradiquer de nos vies. Les déchets plastiques, non recyclables, ne cessent de détériorer dangereusement nos écosystèmes. Mais si ce matériau est particulièrement toxique pour l'environnement, il est également très néfaste pour la santé humaine. Découvrez ce qui se passe si vous buvez un café ou toute autre boisson chaude dans un gobelet en plastique !

Aujourd’hui encore, malheureusement, de nombreux établissements servent du café dans des gobelets jetables en plastique. Or, les particules de plastique pénètrent directement dans le liquide. Voilà pourquoi les spécialistes recommandent d’apporter votre propre tasse en céramique pour que votre café soit exempt de particules de plastique. Récemment, une équipe de chercheurs de l’Institut National des Normes et de la Technologie a révélé que ces tasses de café ou de thé libèrent des milliards de particules de plastique microscopiques dans la boisson. Pour leur étude, publiée dans la revue Environmental Science & Technology, les scientifiques se sont penchés sur les verres jetables pour boissons chaudes recouverts de polyéthylène basse densité (LDPE), un film plastique souple et souple souvent utilisé comme revêtement imperméable.

Des milliards de microplastiques pénètrent dans notre boisson

Une tasse en plastique de café

Une tasse en plastique de café – Source : spm

Suite à leur enquête, les chercheurs ont fait une découverte impressionnante et affolante : lorsque ces verres en plastique sont exposés à l’eau ou au lait à des températures avoisinant les 100°C, ils libèrent des milliards de nanoparticules par litre dans le liquide que nous buvons par la suite.

Au cours de l’expérience, après avoir exposé les tasses à café enduites de LDPE (polyéthylène basse densité) à de l’eau bouillante pendant 20 minutes, ils ont pulvérisé l’eau en un fin brouillard. Au final, après l’avoir séché, ils ont isolé les nanoparticules de plastique. Grâce à des techniques de pointe telles que la microscopie électronique à balayage et la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier, les scientifiques ont pu non seulement compter les nanoparticules, mais aussi mesurer leur taille moyenne : cette dernière était comprise entre 30 et 80 nanomètres, certains dépassaient même 200 nanomètres. A noter que la concentration de nanoparticules libérées dans l’eau bouillante du nylon alimentaire était sept fois supérieure à celle libérée par les tasses à café.

« En conclusion, il y a des particules de plastique partout où nous regardons. Il y en a des milliards par litre. Nous ne savons toujours pas exactement s’ils ont un effet négatif sur la santé humaine ou animale. Nous sommes simplement convaincus qu’ils sont là !« , avertit Christopher Zangmeister, chimiste et co-auteur de l’étude.

Le plastique est malheureusement partout !

Boire un café

Boire un café – Source : spm

On estime que les micro-plastiques mesurent moins de 5 millimètres de long et peuvent être visibles à l’œil nu. Tandis que les nanoplastiques mesurent moins d’un millionième de mètre (un micromètre) et la plupart ne peuvent pas être vus même avec un microscope standard.

Des études antérieures ont montré que certains produits de consommation, tels que les bouteilles en polypropylène (PP) et les sachets de thé en plastique nylon, libèrent ces particules de plastique dans l’eau environnante.

Ces résultats sont assez alarmants pour de nombreux scientifiques. Ils craignent que l’exposition répétée à ces polluants puisse avoir des effets à long terme sur la santé. Bien qu’il existe différents types de plastiques, ils sont tous constitués de polymères, substances naturelles ou artificielles composées de grosses molécules liées entre elles.

« Au cours de la dernière décennie, les scientifiques ont trouvé des plastiques partout . Nous les avons observés dans la neige de l’Antarctique, au fond des lacs glaciaires, et avons même trouvé des microplastiques de plus de 100 nanomètres.« , a déclaré Zangmeister. Il tire d’ailleurs la sonnette d’alarme. « Les nanoparticules sont très petits et constituent cependant un gros problème, car ils pourraient pénétrer dans une cellule, perturbant éventuellement son fonctionnement« , a-t-il conclu.

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