Pourquoi les uniformes de la police sont-ils bleus ?

Lorsque vous pensez à un policier, vous avez probablement en tête une image bien familière : une ceinture avec un pistolet sur le pantalon (sauf pour la police municipale), une casquette et un uniforme bleu typique. Il faut savoir qu'à travers le monde, la grande majorité des policiers portent cette couleur dans des variations sombres ou claires. Mais savez-vous d'où provient le choix de cette teinte marine ? Les raisons sont plutôt curieuses et inhabituelles.

L’uniforme bleu est d’origine britannique

Un policier

Un policier – Source : spm

Dans de nombreux pays, les policiers sont reconnaissables de loin grâce à leur tenue vestimentaire. La majorité porte un uniforme bleu foncé qui est apparu au 19ème siècle à Londres.

Après la fondation de l’organisation des forces de l’ordre en 1829, les officiers de la police métropolitaine londonienne, considérée comme la première véritable force de police, étaient justement équipés d’uniformes bleus foncés. A cette époque, les soldats britannique portaient des uniformes rouges et blancs : il était donc nécessaire de trancher pour les distinguer les uns des autres. La décision d’opter pour la couleur bleue fut unanime.

Quelques années plus tard, en 1845, la première force de police professionnelle aux États-Unis fera son apparition à New York. Il a été décidé d’emprunter le fameux bleu des costumes britanniques. Devenue une norme dans le milieu, d’autres pays et grandes villes à travers le monde emboîteront le pas.

Il faut souligner qu’un autre facteur a grandement contribué à la généralisation de cette couleur bleue. En effet, pendant la guerre civile, les uniformes militaires bleus étaient largement disponibles. Si bien que le surplus était souvent distribué aux policiers qui n’avaient pas encore d’uniforme. Par conséquent, après la guerre, il était logique de poursuivre cette pratique et d’adopter définitivement la couleur bleue.

Le port de l’uniforme bleu? Une question de commodité…

Deux policiers en train de marcher

Deux policiers en train de marcher – Source : spm

Mais le choix de cette couleur n’est pas aussi anodin qu’on pourrait le penser. Si le bleu foncé s’est largement démocratisé aujourd’hui, c’est aussi parce qu’il est beaucoup plus simple à nettoyer et à entretenir que toute autre couleur claire : en effet, les couleurs sombres ont tendance à « cacher » plus facilement les taches. Un policier autoritaire dont l’uniforme serait « sale » n’aurait pas tant de crédit aux yeux des citoyens.

En outre, des études de psychologie modernes ont révélé que la couleur bleue a une symbolique très forte : cette teinte évoque un sentiment de confiance, de sécurité et de confort. De vrais atouts pour les forces de l’ordre qui représentent l’autorité publique.

…et de praticité nocturne !

Ce n’est pas tout. Il y a une également une autre raison à soulever, assez étonnante mais néanmoins pertinente. De nos jours, si les policiers portent davantage d’uniformes bleus, c’est également pour une raison de praticité. Grâce à la couleur bleue foncée, il est plus difficile pour les éventuels criminels de les remarquer lors de la surveillance nocturne. Et, dans la mesure où il est plus complexe de les détecter en pleine obscurité, les policiers peuvent ainsi se faufiler partout sans se faire remarquer. D’autant que les forces de l’ordre se sentent ainsi plus en sécurité durant la nuit en portant un costume sombre qui n’attire pas le regard.

Bien entendu, l’uniforme peut varier d’un pays à l’autre (il y a des endroits où prédominent le noir ou le vert foncé par exemple), mais de façon plus générale, le bleu foncé reste la couleur la plus étroitement liée à l’image de la police.

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