Après le départ des clients, voici ce que les hôtels font vraiment avec le savon utilisé

Que faire du petit savon posé à côté de l’évier dans une chambre d’hôtel ? Nombreux sont ceux qui le laissent à sa place à la fin de leur séjour. C’est pareil dans le monde entier. Vous imaginez donc le gaspillage ? En effet, ces savons ne semblent plus servir à rien et finissent simplement dans les ordures. Mais ces savons miniatures ont leur lot d‘utilité et constituent l’un des socles de protection contre les bactéries et les infections. Un changement s’établit à présent ; voyons ce qu’ils deviennent maintenant que leur importance est prise en compte.

Pour les dirigeants des hôtels, ces savons sont considérés comme des petits cadeaux faits aux clients afin qu’ils les emportent avec eux, même après utilisation. Sauf que ce n’est pas souvent le cas, et le savon n’a donc plus aucune utilité. Ce dernier reste cependant un nettoyant qui élimine les bactéries et son utilité, dans le monde, est incontestable !

Que devient cette savonnette après le départ des clients ?

Après le check out, les femmes de chambre procèdent au nettoyage. Elles commencent par la salle de bain où elles ramassent les petits savons usagés pour les jeter aux ordures. Leur routine était assidue jusqu’au jour ou Shawn Seipler, fondateur de l’ONG Clean the world  soit intrigué par tout ce savon laissé derrière ces nombreux passages dans les hôtels. Qu’en a-il fait ?

voici ce que les hôtels font vraiment avec le savon utilisé

Ahuri par tant de gaspillage, Clean the world entre en jeu et effectue un changement qui contribue à l’écologie et la sauvegarde de la nature !

voici ce que les hôtels font vraiment avec le savon utilisé

Ainsi, les savons sont collectés, stérilisés et redistribués à plusieurs foyers et cette approche novatrice améliore l‘hygiène  de ceux qui ne peuvent pas se les offrir. De ce fait, ils écartent quantité de maladies évitables aux enfants et aux familles du monde entier. Cette action caritative permet en fait de sauver des millions de vie dans le monde notamment dans les pays en voie de développement  puisque le simple fait de se laver les mains évite la propagation de plusieurs virus et maladies infectieuses pouvant être mortels.

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Prise de conscience mondiale et recours écologiques

L’union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) se manifeste également en se prononçant pour un produit négligé. Karim Khan, président de cette organisation patronale française déclare que « Désormais, nous recommandons aux responsables d’établissements de supprimer ces miniatures et de proposer des produits en vrac, en distributeur rechargeable, pour éviter le gaspillage. »  

Considérant le fait que plus de 949 millions de savonnettes sont jetées chaque année, les clients et les fournisseurs, dans un élan humanitaire, ont fait pression pour amoindrir le gaspillage. D’après Karim Khan « les mentalités évoluent. Au début, l’écologie ne concernait que les personnes qui en étaient intimement convaincues. Aujourd’hui, il y a une pression faite par les clients. Ce sont eux qui nous poussent à agir. »

Aujourd’hui, 348 hôtels sur 18 000 en France ont obtenu un label écologique qui requiert 67 critères sur la gestion générale de l’eau, de l’énergie et des déchets. Parmi ces critères il est dit que : «  Aucun accessoire jetable de toilette, de restauration ou de literie ne doit être mis à disposition des clients sauf en cas de demande explicite ».

Partenariats humanitaires 

 « Le savon est un produit incroyable, c’est comme un autovaccin qui empêche de nombreuses maladies. » Déclare Dorothée Schiesser, fondatrice de SapoCycle, une fondation à but non-lucratif. Elle procède au recyclage des savons durs pour réapprovisionner les établissements hôteliers et à partir de 10 tonnes de savons usagés en Suisse, elle a redistribué 7 tonnes de nouveaux savons ! 

voici ce que les hôtels font vraiment avec le savon utilisé

Dans un but humanitaire, SapoCycle a noué un partenariat avec une centaine d’hôtels en Suisse puis 70 hôtels en France depuis fin 2017. La fondation récupère les savons durs uniquement, affirmant que : « Ils ne gardent pas les bactéries et virus qui disparaissent avec la première eau. Ce serait plus compliqué avec les savons liquides qui sont plus facilement contaminés. » 

Après un minutieux tri, les savons sont stérilisés, râpés, broyés puis reconditionnés avec des machines de seconde main pour enfin, être envoyés au Cameroun et en Europe de l’est par le biais de la Croix Rouge Suisse. Ce savon est offert aux personnes en situation précaire et améliore l’hygiène collective.  

Comme le dit si bien Karim Khan : « Le développement durable est un combat passionnant. Mais il ne faut plus attendre des autres. Il faut commencer par soi. »

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