5 astuces prendre soin de soi pendant les festivals

La vibration est palpable, la musique connecte et le temps se suspend. Un festival est une immersion totale, une bulle de liberté intense. Mais cette intensité, aussi désirable soit-elle, a un prix. L'euphorie collective, la fatigue accumulée et les conditions parfois difficiles mettent l'organisme à l'épreuve.

L’enjeu n’est pas de résister, mais d’accompagner son corps. Apprendre à gérer cette énergie collective et sa propre fatigue est ce qui fait vraiment la différence pour un festival réussi.

La préparation : une question de bon sens

L’expérience commence bien avant la première note. L’anticipation est la première étape. Étudier le plan du site n’est pas un luxe, c’est une stratégie. Repérer les zones calmes, les points d’eau et les postes de secours permet de s’approprier les lieux et de réduire le stress de l’inconnu.

L’équipement doit répondre à un principe d’efficacité. Une gourde de grande capacité (1,5 L minimum) pour profiter des points d’eau. Un couvre-chef. Une protection solaire.

Et, l’indispensable encore trop souvent négligé : les protections auditives. Elles protègent de lésions irréversibles, un enjeu bien plus important que l’esthétique. « Je vois chaque été des jeunes revenir avec des acouphènes après un week-end de concerts. Les bouchons d’oreilles, c’est un petit geste qui peut vraiment éviter des séquelles durables », rappelle le Dr Claire Denis, médecin généraliste à Nantes.

Les trois essentiels : Hydratation, nutrition, repos

L’hydratation est le fondement de l’endurance. Dans l’effervescence, sous le soleil ou au cœur de la foule, la déshydratation guette. L’astuce est simple : ne jamais attendre d’avoir soif. Alterner l’eau pure avec des apports minéralisés ou légèrement sucrés (type jus dilués) aide le corps à mieux assimiler.

L’alimentation demande la même constance. Des en-cas denses — oléagineuxbanane, fruits secs, un œuf dur ou un sandwich au pain complet — fourniront une énergie diffuse, préférable aux tentations nocturnes, certes réconfortantes, mais difficiles à métaboliser.

Quant à l’alcool, sa gestion est essentielle. L’euphorie ne doit pas faire oublier son fort pouvoir déshydratant. « L’alcool, combiné à la chaleur et à la fatigue, multiplie les risques de malaise. Et ça arrive plus souvent qu’on ne le pense », prévient le Dr Denis. La modération n’est pas l’ennemi du plaisir ; elle permet de le faire durer.

Gérer son rythme : l’importance des pauses

L’erreur commune est de vouloir tout voir, tout de suite. Le « FOMO » (Fear Of Missing Out) épuise. Il faut voir le festival comme un marathon, pas comme un sprint.

S’autoriser des microsiestes, même sur une bâche à l’écart, est très régénérateur. Il faut aussi savoir trouver des moments « off » : s’asseoir à l’ombre d’un arbre, observer, simplement respirer. Ces pauses mentales comptent autant que le sommeil. Si la densité de la foule génère une pointe de stress, s’isoler quelques instants avec des respirations profondes suffit souvent à calmer la pression.

Prendre soin de son corps : peau, pieds et hygiène

Le corps est notre premier allié. Il faut le protéger des agressions, à commencer par le soleil. L’application d’une protection solaire doit devenir un réflexe, à renouveler méticuleusement. « Même par temps nuageux, les UV passent. Une application toutes les deux heures, c’est le minimum si on reste exposé longtemps », insiste le Dr Denis. N’oubliez pas les zones souvent oubliées : nuque, oreilles, lèvres.

Le même soin s’applique aux pieds. L’esthétique ne doit pas l’emporter sur le confort. Des chaussures déjà portées (et confortables) sont obligatoires pour danser jusqu’à l’aube sans redouter les ampoules.

Côté hygiène, le minimalisme s’impose. Gel hydroalcoolique, quelques lingettes rafraîchissantes, une brosse à dents de voyage et un déodorant suffisent à maintenir une sensation de fraîcheur. Une trousse de secours compacte (pansements, désinfectant, antalgique comme Nurofenflash 200, (antihistaminiques) complète l’essentiel.

Rester lucide : sécurité et écoute de soi

L’euphorie collective peut désorienter. L’angoisse de perdre son groupe est réelle. Comme la technologie est souvent capricieuse en festival, la meilleure solution reste la plus simple : définir un point de ralliement précis, à heure fixe. « À 19h, près de la grande roue. » C’est une garantie de sérénité.

La règle simple – un verre d’eau pour un verre d’alcool – permet de rester lucide et de préserver le lendemain. Enfin, la vraie sécurité réside dans l’écoute de soi. Le Dr Denis conclut sur ce point essentiel : « Le plus grand risque dans un festival, c’est de ne plus écouter les signaux du corps : soif, vertiges, irritabilité… Ces signes doivent toujours alerter. »

Savoir où se trouve le poste médical dès son arrivée fait partie des réflexes de base. Car au-delà de tous ces conseils, prendre soin de soi, c’est avant tout s’écouter.

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