Éternuement : pourquoi dit-on à tes souhaits ?

La chute des températures entraîne avec elle l'apparition inévitable de la grippe, du rhume et autres allergies de saison... Autant dire que l'éternuement fait rage en ce moment. Ce qui nous amène à une phrase courante que l'on entend à longueur de temps en cette période hivernale : "A tes souhaits" ! Et qui fait désormais partie de notre langage courant. Mais, au fait, d'où vient cette coutume exactement ? Pourquoi avons-nous systématiquement le réflexe de prononcer cette formule dès que quelqu'un éternue ? En voici l'origine et l'explication.

Éternuement signification

C’est une expulsion semi-automatique et convulsive d’air des poumons par le nez et la bouche, généralement causée par des particules étrangères qui irritent la muqueuse nasale. L’éternuement expulse l’air forcé par ces zones du corps dans une action involontaire des muscles, accompagné d’un bruit plus ou moins fort. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas le réprimer : en effet, lorsque vous éternuez, une grande pression est créée pour que l’air puisse être expulsé correctement. On éprouve même souvent du mal à se retenir d’éternuer, parce que le message est déjà bien ancré dans le cerveau et l’expulsion est alors inévitable. En outre, il est fortement recommandé d’éternuer la bouche ouverte pour ne pas irriter les membranes nasales et risquer de déclencher un saignement du nez.

Les éternuements découlent généralement d’une exposition soudaine à une lumière vive, d’une chute brusque de température, de l’apparition d’un vent froid ou d’une infection virale. Mais pourquoi avons-nous l’habitude de dire « À tes souhaits » à une personne qui éternue ? D’où peut bien provenir cette expression héritée de notre enfance ? Peu de gens en connaissent la signification. Mais, son origine est liée à différentes hypothèses historiques. Nous allons tenter de vous éclairer sur la question.

Origine de l’expression « À tes souhaits » après éternuement

Communément, les gens ont tendance à respecter et à perpétuer certaines traditions et coutumes ancrées depuis des siècles, sans même en connaître forcément l’origine ni la signification. Cela devient machinal et systématique parce que nos parents ou nos grands-parents nous les ont inculquées depuis la petite enfance. L’expression dont on parle aujourd’hui en est la preuve. Dire « À tes souhaits » à une personne qui éternue est une formule de politesse banale et anodine.

Mais d’où est née cette tradition exactement ? D’après la plupart des théories sur le sujet, elle serait articulée autour de la superstition. Certains disent que cette expression serait apparue à Rome au Moyen-âge, au moment de l’apparition de la peste. A cette époque les gens infectés éternuaient, toussaient et nombre d’entre eux finissaient par mourir. Le scénario était si tragique que le pape Grégoire le Grand, lui-même, a demandé à la population de prier pour les malades et pour que l’infection cesse de se propager, car elle était alors incurable.

Dès lors, l’une des expressions les plus utilisées dans les prières étaient « Que Dieu vous bénisse » pour que les personnes malades guérissent au plus vite et que le danger s’éloigne de la ville. Elle fut complétée par « A vos souhaits » après l’éternuement pour que les personnes gravement malades puissent réaliser leurs vœux avant de rendre l’âme. Par la suite, comme ce spasme fut rapidement associé à la maladie, cette expression est restée dans les mœurs. Notamment au VIème siècle, lorsqu’une autre épidémie violente s’est abattue sur l’Afrique.

Diverses coutumes et croyances

Mais, l’origine de cette expression découle encore d’autres croyances. Certains disent qu’elle tient sa source des communautés Arabes où cette coutume aurait eu pour but de vénérer l’éternel. Pour d’autres, elle viendrait d’une tradition grecque antique où l’éternuement était le signe d’un bon comme d’un mauvais présage, selon la position lunaire. Une croyance soulevait que l’enrhumé était touché par un esprit divin dès qu’il éternuait : il était alors de bon ton de lui adresser ses vœux pour qu’ils soient exhaussés.

Plus étrange encore, certaines légendes britanniques soulevaient que le cerveau renfermait l’âme : les habitants croyaient alors que le fait d’éternuer pouvait entraîner la perte de l’âme et l’arrêt des battements du cœur. En émettant des souhaits, ils pouvaient ainsi conjurer le mauvais sort et éviter que l’âme ne s’envole au loin.

De nos jours, ces croyances ne captivent plus les esprits. Certains y croient peut-être encore, d’autres non. Mais que ce soit pour porter chance, souhaiter une bonne santé ou pour éloigner le mauvais œil, la formule est toujours d’actualité. Si l’expression est restée, au-delà de la superstition, elle est surtout devenue une forme de politesse traditionnelle.

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