Découvrez la mère la plus âgée du monde : elle a eu son premier enfant à 72 ans

Avec les contraintes sociales, professionnelles et personnelles, les grossesses tardives sont de plus en plus courantes. Pourtant, bien que ces grossesses ne soient pas sans conséquences sur le bien-être de l’enfant et de ses parents, des couples se lancent dans l’aventure de la maternité à des âges tardifs comme le montre le témoignage de Daljinder Kaur, la mère la plus âgée au monde, relayé par nos confrères de The Independent.

Plus une femme avance dans le temps, plus ses rêves de maternité sont contrariés. En effet, l’horloge biologique des femmes n’est pas de leur côté en matière de fécondation, dans la mesure où la fertilité féminine diminue à partir de 35 ans pour finalement s’arrêter à la ménopause, c’est-à-dire vers la cinquantaine voire parfois avant. Pourtant, avec les responsabilités personnelles et professionnelles, les femmes ont leur premier enfant de plus en plus tard. Selon l’Institut National français de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), l’âge moyen à l’accouchement est de 30,6 ans, contre 28,8 ans en 1994. On constate donc que plus le temps passe, plus la maternité a lieu à un âge tardif. Et, ce phénomène de grossesses tardives est d’autant plus courant dans d’autres pays du monde tels que l’Inde.

Les grossesses tardives : un phénomène courant en Inde

Au vu de la pression sociale et spirituelle qui impose aux femmes indiennes d’avoir un enfant, sans prise en compte de la période de ménopause, il est fréquent de voir des femmes avoir recours à la fécondation in vitro, notamment chez les sexagénaires et les septuagénaires. Cette méthode de procréation est limitée à l’âge d’environ 50 ans, pourtant les certificats de naissance ne permettent pas toujours de connaître l’âge exact des parents, ce qui laisse une porte ouverte aux grossesses ultra tardives. De plus, au niveau culturel, l’homme est celui qui assure la descendance, s’occupe de ses aînés et donc, il est nécessaire d’avoir un fils. Ainsi, à cause de fortes traditions, les femmes se sentent souvent dans l’obligation d’offrir un petit garçon à leur conjoint.

Entre grossesses précoces et grossesses tardives, le taux de natalité indien est particulièrement haut, même s’il a tendance à diminuer depuis quelques années. Selon la Banque Mondiale, il est de l’ordre de 2,33 enfants par femme en Inde contre 1,96 enfants par femme en France. Et pour cause, à 70 ans des mères donnent encore naissance à des enfants comme le montre l’histoire de Daljinder Kaur.

Le fabuleux destin de Daljinder Kaur, maman à l’âge de 72 ans

Après 46 années d’essais infructueux pour avoir un bébé, Daljinder Kaur et son mari ont décidé de passer par la fécondation in vitro. Bien loin de s’inquiéter de son âge avancé et souhaitant absolument avoir un enfant, Daljinder a pu tomber enceinte à 72 ans grâce à un don d’ovocytes et a donné naissance à Arman, un petit garçon en bonne santé, en 2016. Elle est donc devenue l’une des mères les plus âgées au monde, devant une autre concitoyenne Omkari Panwer.

Pourtant, ces grossesses ultra tardives ne sont pas sans risques pour la santé de la mère et de son enfant. D’ailleurs, Daljinder affirme qu’elle souffre maintenant d’hypertension artérielle et de troubles articulaires, des pathologies fréquentes en cas de grossesse à un âge tardif. Généralement, ces femmes qui deviennent mères très tard ont un risque plus élevé de fausse couche, de diabète gestationnel, de dysfonctionnement thyroïdien, de troubles squelettiques et de troubles cardiovasculaires.

De même, Daljinder explique que l’allaitement ne s’est pas très bien passé durant les trois premiers mois de Arman car son lait n’offrait pas tous les nutriments pour que son fils se développe correctement. Elle a donc dû passer aux biberons de lait artificiel, ce qui a permis à Arman de prendre du poids, même si aujourd’hui, il est encore en bas de la courbe de poids.

À noter que la question de l’éducation et de l’espérance de vie se posent également lors de ces grossesses. Mohinder Singh Gill, le père de Arman, répond à cette question par sa foi religieuse. Il affirme que Dieu seul sait de quoi demain sera fait et qu’il s’occupera de tout en temps et en heure.

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