Des graisses saturées, mais de « qualité »
Contrairement aux graisses poly et mono-instaurées, les graisses saturées sont un type de graisses que tout nutritionniste conseille de restreindre au maximum dans son alimentation. Trouvées notamment dans la charcuterie, la viande, les produits laitiers, les viennoiseries, certaines huiles végétales ou encore les aliments transformés, elles sont principalement responsables des maladies cardiovasculaires. Or, toutes les graisses saturées ne se valent pas et c’est le cas de l’huile de coco. En effet, l’huile de noix de coco vierge est faite essentiellement de graisses saturées uniques appelées triglycérides à chaine moyenne (TCM). Contrairement aux triglycérides à chaîne longue (beurre, crème, margarine etc.), elles sont directement utilisées par l’organisme pour produire de l’énergie. Les acides gras à chaine courte et moyenne libérés s’assimilent ainsi plus rapidement et sont plus facile à digérer. Une étude a ainsi conclu que 15 à 30 g de TCM par jour augmentent la consommation d’énergie de 5%, ce qui représente 120 calories par jour. L’huile de coco vierge n’est donc pas considérée comme une mauvaise graisse saturée au même titre que les autres.
Une étude effectuée chez des Polynésiens des atolls Tokelauans et Pukapuka, ayant une forte consommation d’huile de coco a constaté la chose suivante : malgré un apport calorique se situant à 56% sous forme de graisses dont 90 % d’huile de coco, les maladies cardiaques se font rares. En revanche, il n’est pas anodin de constater que, depuis que ces populations des îles du Pacifique ont adopté une alimentation moderne à base d’aliments transformés, de plats préparés et d’huiles végétales raffinées, les maladies cardiovasculaires ainsi que d’autres maladies dégénératives ont commencé à apparaître … Au quotidien, il est certain qu’il faut privilégier une dominante de graisses poly et mono-insaturées dans son alimentation : huile d’olive de colza, de cameline, oléagineux, avocats, poissons gras etc. Cependant, les graisses saturées peuvent aussi avoir leur place en quantités raisonnables notamment lorsqu’il s’agit de TCM comme trouvés dans l’huile de coco. En effet, une étude a montré que la consommation à long terme de quantités modérées de graisses saturées sous forme de TCM n’a pas d’effets indésirables sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. Les résultats ont ainsi montré des effets comparables pour le coeur qu’une quantité égale d’huile d’olive, pourtant bénéfique pour la santé. Pour cela, la consommation d’huile de coco ne devrait pas dépasser 12 à 20% des apports énergétiques journaliers.
Huile de coco pour la santé
Les études menées sur les effets de l’huile de coco sur la santé démontrent de nombreux bienfaits. Tout d’abord, elle aide au fonctionnement de la thyroïde, protège les neurones du cortex cérébral et agit en prévention dans la maladie d’Alzheimer et du cancer du côlon.
De plus, comme expliqué précédemment, elle ne favoriserait pas les maladies cardiovasculaires et elle est en plus une aide dans le contrôle du poids. En effet, une étude effectuée chez des sujets atteints d’une maladie coronarienne a montré que, lorsque l’huile de coco est utilisée dans un régime alimentaire sain, elle augmente le taux de HDL (le « bon cholestérol ») dans l’organisme et diminue le tour de taille et la masse corporelle.
Une autre étude a conclu que des femmes souffrant d’obésité abdominale bénéficient d’une légère perte de poids en remplaçant simplement de l’huile de soja par de l’huile de coco. D’une manière générale, la littérature moderne démontre que l’huile de coco est bénéfique chez tout le monde lorsque son utilisation est modérée et lorsqu’elle s’intègre au sein d’une alimentation équilibrée et adaptée.
Huile de coco pour la protection et l’entretien la peau, les cheveux et les dents
Constituée à 50 % d’acide laurique, l’huile de coco a un effet antimicrobien et anti fongique utile pour tuer les microbes, bactéries, virus et levures. Si des effets ont été démontré sur des problèmes intestinaux tels que la diarrhée, ces propriétés s’appliquent aussi pour traiter certains problèmes de peau, du cuir chevelu, ou bucco-dentaires. De plus, c’est une huile hydratante qui a des effets anti-inflammatoires et protecteurs pour la peau. Elle peut donc être appliquée telle quelle comme une crème sur le corps et le visage ou peut être utilisée sur des lèvres desséchées et abîmées par le froid.
Attention toutefois selon la type de peau (grasse et à tendance acnéique) car c’est une huile comédogène qui peut boucher les pores et crée un excès de sébum. Appliquée sur les cheveux, elle nourrit et renforce le cuir chevelu, donne brillance et éclat et aide à réduire les pellicules.
Enfin, elle peut être utile pour traiter des problèmes de dents tels que la gingivite. Dans la médecine traditionnelle ayurvédique, le « oil pulling » utilisant de l’huile de coco ou de sésame a des effets bénéfiques reconnus sur l’amélioration de la santé et de l’hygiène buccodentaire. Pour ce faire, il faut verser une cuillère à soupe d’huile dans sa bouche et la faire circuler dans tous les recoins (comme lors d’un bain de bouche) durant 10 à 20 minutes avant de recracher le tout.
5 critères pour choisir la bonne huile de coco
- Elle doit être 100 % pure et naturelle sans ajout d’autres huiles ou ingrédients.
- La mention vierge doit être mentionnée.
- Elle ne doit pas être raffinée ni désodorisée : évitez l’huile de coprah.
- L’huile doit se durcir en dessous de 24°C. L’huile de coco durcit à moins de 24°C et devient liquide à plus de 24°C. Si elle reste constamment liquide, cela veut dire qu’elle a été transformée par un processus de raffinage industriel. Privilégiez donc une huile de coco en bocal plutôt que dans une bouteille ou un vaporisateur ou sinon vous ne pourrez pas l’utiliser toute l’année.
- Idéalement, elle doit être issue de l’agriculture biologique et du commerce équitable. En effet, les toxines se stockent principalement dans le gras et une huile de coco bio contient beaucoup moins de pesticides. Par ailleurs, afin de s’assurer d’une production éthique, choisir un label équitable respectant des bonnes conditions de travail est un élément important à prendre en considération (notamment dans certains pays où des bas salaires et de la main d’oeuvre jeune sont souvent employés).
Huile de coco vierge et huile de coprah : quelles différences ?
Ne confondez pas les différentes qualités d’huile de coco. Le must, c’est l’huile de coco vierge extraite d’une première pression à froid. Issue de la pulpe fraîche de la noix de coco, elle ne subit aucune transformation et conserve toutes ses excellentes propriétés nutritionnelles et cosmétiques. Il existe également de l’huile de coco raffinée qui n’est autre que de l’huile de coprah. Celle-ci provient de l’albumen séché (et non de la chair fraîche) et est fréquemment blanchie et désodorisée (sans odeur de noix de coco). Extraite à l’aide de solvants, l’huile de coprah est moins chère et de qualité bien inférieure à l’huile de coco vierge à tous niveaux. Elle est souvent utilisée dans les cosmétiques, dont notamment dans les savons, ou dans l’alimentaire bas de gamme comme dans certaines margarines ou dans les fritures.
L’huile de noix de coco vierge possède un goût exotique unique qui se marie à merveille selon les plats : curry de lentilles au lait de coco, lamelles de patates douces sautées, brochette de crevettes marinées à la citronnelle, gâteau moelleux à la banane, chocolat chaud au lait de coco, bullet proof café etc. C’est une huile stable à la chaleur (contrairement à d’autres huiles végétales) qui peut être chauffée à haute température sans devenir inflammatoire pour l’organisme. Elle est également goûteuse sur des préparations à froid : essayez par exemple d’en mettre une fine couche sur une tartine de pain complet au levain avec un peu de miel et de cannelle. C’est délicieux et cela peut remplacer le beurre !