« À 59 ans, j’obtiens mon diplôme universitaire après avoir travaillé comme femme de ménage, croyez toujours en vos rêves »

A l’aube de la soixantaine, Ana Lúcia réalise enfin son rêve de jeunesse : obtenir un diplôme universitaire en vue de devenir enseignante. Prouvant ainsi que rien n’est impossible et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie.

Son parcours de vie n’a pas été simple. Elle s’est battue dignement pour s’en sortir et éduquer sa fille dans de bonnes conditions. Mais, depuis toujours, cette mère dévouée espérait concrétiser un rêve d’enfance. La brésilienne était déterminée à se surpasser pour obtenir ce qu’elle avait toujours désiré. « Croyez toujours en vos rêves » a déclaré cette femme inspirante dont l’histoire est devenue virale, après l’obtention de son diplôme à 59 ans.

Une belle revanche sur la vie…

Ana Lúcia

Ana Lúcia – Source : spm

Originaire de Bahia au Brésil, Ana Lúcia Alves da Silva a toujours eu un grand regret dans la vie : petite, elle n’a pas eu l’occasion d’avoir un cursus scolaire comme les autres enfants. Issue d’un milieu très modeste, elle se retrouvait souvent à manger des déchets alimentaires. Mais, autodidacte, elle se débrouillait pour lire aussi souvent que possible, bien qu’elle ne fût ni soutenue ni encouragée par son père.

Mais, à force de persévérance, de courage et de détermination, Ana Lúcia n’a jamais voulu baisser les bras. Elle a pris la vie à bras le corps et s’est retroussé les manches pour aller de l’avant sans jamais se laisser abattre. Une philosophie de vie qui a fini par récolter ses fruits : aujourd’hui, la femme est diplômée de l’enseignement supérieur, de l’Université fédérale de Bahia (UFBA), où elle a étudié la pédagogie dans l’espoir de devenir enseignante.

Dévouement total envers sa fille avant d’entamer son parcours universitaire

Avant de se lancer dans les études, Ana Lúcia a multiplié les sacrifices pour permettre à sa fille d’obtenir son diplôme universitaire. Avec beaucoup de difficultés, elle a réussi à l’inscrire à la faculté de droit. Déjà une belle bataille dont elle était très fière. Mais, elle ne voulait pas s’arrêter là. « Lorsque ma fille a presque obtenu son diplôme, je me suis dit qu’il était temps pour moi de me lancer dans les études », raconte-t-elle.

Après avoir suivi la modalité d’éducation des jeunes et des adultes (EJA), tout en travaillant comme femme de ménage et nounou, la Bahianaise a passé l’Enem (examen national brésilien) et a réussi la pédagogie. Une nouvelle victoire inespérée !

Elle a saisi sa chance sans grande conviction…

« Un jour, ma fille m’a dit de passer l’examen pour entrer dans une université fédérale. Je lui ai répondu que si elle, qui avait tant étudié, n’avait pas réussi, alors moi je n’avais quasiment pas de chance… Mais, j’avais toujours eu le rêve d’étudier la pédagogie. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé de passer l’examen. Mais, en vérité, je ne pensais pas que je le réussirais… », a-t-elle déclaré. Sans trop y croire, elle a tout de même foncé.

« Je me suis présentée aux deux étapes du processus de sélection et j’ai réussi, à ma grande surprise. Comme ma fille avait déjà obtenu son diplôme, j’ai pensé que c’était ma chance. J’ai donc commencé à étudier dans la première classe du cours de pédagogie de l’EAD à l’université fédérale de Bahia (UFBA) », poursuit-elle. Comme quoi, il faut toujours aller au bout de ses rêves, garder la foi et l’espoir, sans craindre d’échouer quel que soit le défi.

…mais, elle a fini par briller et espère réaliser enfin son grand rêve !

Elle revient de loin, mais Ana Lúcia est tellement fière d’avoir combattu pour arriver à son but. « Mon diplôme universitaire est une telle réussite pour moi que personne ne peut le juger. Je me sens juste un peu triste en me demandant si je pourrais enseigner comme je l’ai toujours rêvé. Aurais-je l’opportunité et le temps de réaliser ce souhait ? Car, je n’ai pas suivi ce cours juste pour le plaisir, j’aspire à devenir la meilleure enseignante ! », conclut-elle en retenant ses larmes. On lui souhaite vivement d’y arriver.

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