Pourquoi les radiateurs sont-ils souvent installés sous les fenêtres ?

De plus en plus de radiateurs, conçus pour chauffer la maison durant les saisons les plus froides, sont installés sous les fenêtres. Ce fut un temps où l'installation du radiateur se faisait de façon hasardeuse, aujourd'hui il semblerait que de plus en plus d'artisans décident de monter ces radiateurs sous les fenêtres. Découvrons pourquoi.

Pourquoi les radiateurs sont-ils souvent installés sous les fenêtres ?

Il existe bien une raison à cela. Nous vous expliquons pourquoi les radiateurs sont installés sous les fenêtres.

Radiateur

Radiateur – Source : spm

Pourquoi les radiateurs sont-ils installés sous les fenêtres ?

Les appartements et l’architecture intérieure ont évolué au fil du temps. Pourtant, lorsque les artisans viennent installer les radiateurs, ils les placent au même endroit : sous la fenêtre. On ne pose pas de questions et on les laisse faire, mais pourquoi sont-ils installés là ?

L’une des raisons est que, si le radiateur n’était pas placé sous la fenêtre, le verre des fenêtre serait extrêmement froid.

Lorsque l’air chaud humide de la maison rencontre le côté froid du verre, les vapeurs se liquéfient et de la condensation se produit. La condensation peut être dommageable pour vos murs. Elle peut créer de la moisissure, abîmer les menuiseries et provoquer des odeurs désagréables dans la maison.

Lorsque le radiateur est installé sous les fenêtres, un « rideau » de chaleur se crée alors. Cela empêche la vapeur d’eau de se condenser sur les vitres ou autres surfaces de la maison.

« En fait, sous chaque fenêtre doit être installé un radiateur. S’il y a deux fenêtres dans la pièce, nous placerons deux radiateurs à une distance maximale de 30 à 40 cm du mur avec le verre. Placer le radiateur sous la fenêtre est un choix judicieux d’un autre point de vue : c’est un espace mort et généralement on ne peut pas mettre autre chose, comme meuble », explique Thierry Chalençon, Expert en isolation thermique.

Radiateur sous la fenêtre

Radiateur sous la fenêtre – Source : spm

Comment choisir votre radiateur : 5 critères

La bonne puissance

La puissance d’un radiateur s’exprime en watts. Elle dépend du volume à chauffer, mais aussi du type de pièces et de la température idéale voulue par l’utilisateur. Dans un logement bien isolé, il faut en moyenne 93 W/m3 pour chauffer une salle de bains à 24 °C, 85 W/m3 pour une pièce de vie à 22 °C, 77 W/m3 pour une cuisine à 20 °C et 70 W/m3 pour une chambre à 18 °C. Si la maison n’est pas bien isolée, la puissance devra être plus élevée. Dans une pièce de plus de 25 m2, mieux vaut installer deux à trois radiateurs de plus faible puissance, plutôt qu’un seul grand, afin de mieux répartir la chaleur.

Avec des radiateurs électriques, on estime que 750 W sont nécessaires pour chauffer un espace de 5 à 9 m2, et plus de 1 500 W pour une pièce supérieure à 20 m2. Avec un modèle basse température (électrique ou gaz), il faut compter 70 W par mètre cube de volume de pièce. Avec un chauffage central (fioul ou gaz), on compte 50 W par mètre cube.

Les matériaux

La fonte, dense et lourde, offre une excellente restitution thermique et préserve la qualité de l’air, mais elle est longue à chauffer. On l’utilise principalement pour les radiateurs de chauffage central. L’acier, bon marché, est utilisé pour les convecteurs basique ainsi que pour les modèles rayonnants et radiants. Sans inertie, il chauffe et refroidit vite. Tout comme ce dernier, l’aluminium chauffe et refroidit vite, mais il est plus léger et présente une meilleure qualité de structure. Utilisé pour les radiateurs rayonnants ou à inertie, il est souvent couplé avec d’autres matériaux pour plus de performance : huile de glycol pour un modèle à inertie fluide, céramique, stéatite ou pierre volcanique pour une inertie sèche. La pierre de lave offre un très haut pouvoir calorifique. C’est le matériau qui accumule le mieux la chaleur, la restituant ensuite lentement et de façon homogène. En outre, les radiateurs en lave sont les moins encombrants des modèles à inertie. La stéatite accumule beaucoup de chaleur sur une petite surface. Attention à la stéatite reconstituée, à base de liant ciment, beaucoup moins performante. Quant à la céramique, c’est un excellent matériau pour les radiateurs à inertie fluide. Elle restitue la chaleur de façon homogène et progressive.

Les radiateurs électriques

Les convecteurs, souvent surnommés « grille-pain », sont la première génération de radiateurs électriques. Ils restent peu performants et assèchent l’air. Ils montent vite en température, mais ne restituent aucune chaleur une fois éteints. Leur seul avantage : le prix. Les modèles rayonnants et radiants produisent des rayons infrarouges et offrent un confort semblable à la chaleur du soleil. Les radiateurs à inertie représentent la nouvelle génération d’émetteurs de chauffage. Ils peuvent être à inertie fluide (ils contiennent du glycol ou de l’huile minérale) ou à inertie sèche (cœur de chauffe en stéatite, céramique, pierre volcanique…). Avec ces derniers, c’est le matériau lui-même qui stocke et restitue la chaleur. Les radiateurs à chaleur douce sont constitués d’une façade rayonnante en fonte ou en aluminium chauffée par une première résistance, et d’un cœur de chauffe en pierre ou liquide doté d’une deuxième résistance. Le radiateur ne dépasse pas 70 °C. La chaleur est très agréable, homogène, et l’air n’est pas asséché. Les modèles à accumulation sont, quant à eux, faits d’un matériau réfractaire pour stocker beaucoup de chaleur et la restituer longtemps (jusqu’à 8 heures de chauffe une fois éteints). On peut ainsi les faire fonctionner pendant les heures creuses et les éteindre pendant les heures pleines, mais ils présentent l’inconvénient d’être encombrants et lourds.

La forme

On trouve aujourd’hui des radiateurs de toutes sortes. On choisit la forme en fonction de l’espace disponible et aussi du design recherché. Si, traditionnellement, on installe des modèles horizontaux dans les chambres et les séjours, un beau radiateur tout en hauteur peut être également du plus bel effet. Dans la cuisine, où la place est souvent limitée, il est conseillé de privilégier les modèles compacts et verticaux. Dans la salle de bains, le sèche-serviettes reste la solution idéale. Pour les soupentes ou sous une fenêtre basse, il existe des modèles « plinthe », tout en longueur et de faible hauteur.

La technologie

On trouve désormais des radiateurs connectés ou « intelligents », pilotables à distance depuis un smartphone ou une tablette. Grâce à cette maîtrise très fine de la température et au suivi en temps réel de la consommation d’électricité, les factures sont encore moins élevées. Certains modèles sont capables de mémoriser le rythme de vie des utilisateurs, donc de se programmer seuls en fonction des situations et même des imprévus. Les radiateurs à pilotage intelligent permettent de réaliser jusqu’à 45 % d’économies d’énergie. On peut installer un thermostat intelligent sur un radiateur non connecté, équipé de fonctions pour la détection de présence, d’ouverture et de fermeture de fenêtre, avec indication de la consommation, etc. Ces thermostats se pilotent eux aussi à distance à partir d’un smartphone et permettent d’adapter exactement la consommation électrique aux besoins des utilisateurs.

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