Que vous soyez débutant ou pro du jardinage, le programme hivernal est généralement chargé en traitements et tailles, c’est pourquoi vous vous retrouvez souvent en manque de temps pour vous occuper de votre potager avant le printemps. Si tel est votre cas, n’ayez crainte ! Suivez simplement nos conseils pour un mois de février-Mars productif au jardin.
Nos conseils pour entretenir votre potager en février et Mars
Le mois de février et début Mars ont la réputation d’être imprévisibles pour les jardiniers :
- Les journées deviennent plus douces et incitent à mettre à découvert les plantes potagères qui jusqu’ici ont été couvertes par des voiles d’hivernage. Il serait toutefois important de ne pas oublier de les recouvrir en fin de journée pour les mettre à l’abri des gelées nocturnes.
- Si vous souhaitez protéger les jeunes plants, vous devez impérativement poser le paillis à la surface du sol, mais assurez-vous de ne pas en mettre plus qu’il n’en faut ! En fait, un paillis trop épais empêche le sol d’évacuer le froid et risque de griller les racines des plantes.
- Pour améliorer la qualité de votre sol, vous pouvez poursuivre l’amendement de vos parcelles et carrés potagers en utilisant du fumier, du compost ou encore des engrais verts. Cette pratique apporte des nutriments à votre sol et améliore la texture de votre terre, souvent compactée par les pluies et le froid de l’hiver.
Cela dit, par ces temps-ci, vous devez également penser à nourrir vos plantes, et ce, en utilisant un type d’engrais bien particulier : l’urée. Il s’agit d’une combinaison de substances chimiques et organiques qui a réussi à attirer l’attention des jardiniers et agriculteurs !
Comment utiliser l’urée sur les plantes ?
L’urée est un véritable allié pour tous les types de sol, mais pour en tirer le meilleur parti, vous devez savoir quand et comment l’utiliser.
Urée : caractéristiques et composition
Si vous l’ignorez chers lecteurs, l’urée est un engrais organique bénéfique pour le sol et les plantes, car il les améliore en leur fournissant de l’azote. Bien qu’elle soit vendue sous forme sèche et granulaire, il est important de comprendre comment utiliser l’urée correctement pour éviter les inconvénients potentiels et tirer pleinement profit de ses avantages. Mais avant toute chose, ne pensez-vous pas qu’il serait plus utile de connaître les caractéristiques et la composition de cet engrais ? Partons ensemble à sa découverte !
- L’urée est un composé chimique aux cristaux blancs ou jaunes inodores.
- C’est un supplément minéral concentré ayant une forte teneur en azote atteignant les 46%.
- L’urée offre une solubilité optimale avec un risque de lessivage faible.
- Sa dégradabilité lente associée à une mobilité élevée en fait un engrais très efficace.
- 1 kg d’urée équivaut à 3 kg de nitrate de sodium ou 2,25 kg de sulfate d’ammonium.
- Son effet acidifiant est nettement inférieur à celui du sulfate d’ammonium, ce qui la rend idéale pour les sols sablonneux et loameux.
- Sans sels d’acide sulfurique, le chlore présent dans l’urée a même un effet bénéfique sur les processus microbiologiques.
- Utilisable dans tous les types de cultures, l’urée se dissout facilement dans l’eau, libérant ainsi des éléments chimiques volatils pour une croissance saine de vos plantes.
Mais quand faut-il l’utiliser pour fertiliser ses plantes ?
L’utilisation de l’urée comme engrais
Bien que vous puissiez introduire l’urée dans votre potager en automne, son efficacité peut être compromise. En effet, lorsqu’elle est utilisée pendant cette période, l’azote libéré se décompose très vite sous l’effet des micro-organismes. De plus, une partie de l’azote s’emporte ou s’infiltre dans les couches profondes du sol pendant l’hiver, laissant ainsi peu de composés azotés disponibles pour la croissance des plantes au printemps. Toutefois, au début du printemps, nombreux sont les jardiniers qui utilisent l’urée dans leur potager. Pour une application efficace, nous vous conseillons de l’appliquer 7 à 10 jours avant le semis, en la déposant à une profondeur de 6 à 8 centimètres. Vous pouvez appliquer cette méthode même en milieu fermé (dans une serre ou à l’intérieur de votre maison).
Cela dit, pour une efficacité optimale, nous vous recommandons de l’appliquer sur des sols tourbeux légèrement acides présentant un niveau optimal d’humidité. Néanmoins, il est essentiel de l’enfouir soigneusement dans les sols à réaction neutre et alcaline pour éviter toute perte d’azote.
Application de l’urée comme engrais
Lorsqu’il s’agit de nourrir vos plantes avec des engrais azotés, comme l’urée, vous devez aussi prendre en compte différents types de fertilisation :
Étape de fertilisation |
Méthode |
Détails |
Avant le semis | Introduction de granulés d’urée | Les granulés sont incorporés dans les sillons pendant les labours du printemps à une profondeur d’au moins 4 cm. |
Pendant le semis | Composition combinée d’urée et d’engrais potassiques | Ne pas mélanger les granulés d’engrais avec les graines et prévoir une couche de terre entre les deux pour garantir une croissance optimale. |
Pendant la croissance | Alimentation foliaire | Dissoudre l’urée dans l’eau et pulvériser sur les feuilles tôt le matin ou tard le soir, lorsque le temps est calme. Cette technique permet aux plantes d’absorber les nutriments de manière rapide et efficace. |
L’urée, fertilisant agricole : mode d’emploi
Afin de déterminer la quantité appropriée d’urée à appliquer, vous devez absolument tenir compte de la structure de votre sol, de sa teneur en humidité, du mode d’alimentation ainsi que de l’état de vos cultures. Nous vous recommandons de respecter les doses précisées ci-dessous :
- Pour les cultures maraîchères, versez 3 à 4 grammes d’engrais dans le trou lors de la plantation.
- Pour nourrir des plantes telles que les tomates, les pommes de terre, les choux, l’ail, les fraises ou encore les concombres, diluez 25 à 30 grammes d’urée dans 10 litres d’eau (utilisez 1 litre de solution par plante).
- Pour les groseilles, utiliser 20 grammes d’urée pour 10 litres d’eau jusqu’à ce que les bourgeons gonflent, tandis que pour les groseilles à maquereau, 2 cuillères à soupe sont largement suffisantes.
- Pour les plantes à fleurs telles que les jacinthes, les hippeastrums, les roses, les iris et les lys calla, utilisez entre 5 à 10 grammes pour chaque mètre carré.
- Pour les arbres fruitiers et les arbustes d’ornement, dispersez l’engrais dans un cercle proche du tronc le long de la projection de toute la couronne. Ensuite, terminez l’opération par un encastrement dans le sol et un bon arrosage. Les jeunes pommiers, quant à eux, nécessitent environ 140 à 150 grammes de carbamide, tandis que les prunes et les cerises n’ont besoin que de 60 à 70 grammes. Les pommiers adultes à fruits nécessitent environ 200 à 250 grammes, tandis que les prunes et les cerises adultes nécessitent jusqu’à 130 grammes.
- Pour les cultures de fruits et de baies, nourrissez-les 5 à 7 jours après la fin de la période de floraison, suivie d’un deuxième traitement après 3 à 4 semaines (1 cuillère à soupe par seau d’eau).
- Pour le pansement foliaire, faites-le matin et soir en utilisant un pulvérisateur. Pour la solution, dissolvez une cuillère à soupe de la substance dans 10 litres d’eau.
Comment diluer l’urée pour l’utiliser sous forme liquide dans votre potager ?
Pour venir à bout des œufs des stades d’hivernage des parasites tout en ayant un faible effet fongicide, voici notre conseil pratique pour vous, chers jardiniers : pulvérisez votre jardin ou potager de cette solution à base d’urée au début du printemps, avant le débourrement, à raison de 800 grammes pour 10 litres d’eau.
Vous l’aurez compris chers lecteurs, l’utilisation de l’urée est essentielle pour nourrir les plantes et les espaces verts à l’extérieur comme à l’intérieur. Elle permet une croissance plus rapide, des feuilles de couleur plus intense et une récolte plus abondante.