
Choisir un implant mammaire. Source : spm
L’option classique : les implants mammaires
C’est la technique la plus connue, et sans doute la plus répandue. L’implant est inséré soit sous la glande mammaire, soit sous le muscle pectoral. Le choix dépend du résultat souhaité, de la qualité de la peau et de la morphologie de la patiente. En sous-glandulaire, la convalescence est plus douce, mais le risque de contours visibles existe si la peau est fine. En rétro-pectorale, le rendu est plus discret, mais les suites opératoires peuvent être un peu plus corsées.
Côté implant, deux grandes familles : silicone ou sérum physiologique. Le silicone offre un toucher plus naturel, surtout dans sa version « gummy bear », très stable et cohérent. Le sérum physiologique, lui, est ajustable après pose, mais moins réaliste au toucher.
Trois voies d’abord sont possibles : sous-mammaire (discrète et efficace), péri-aréolaire (quasi invisible mais parfois plus sensible) ou axillaire (sans cicatrice visible sur le sein, mais plus complexe techniquement).
Un point important : les implants modernes ont fait d’énormes progrès en matière de sécurité. Le risque de contracture capsulaire s’est effondré. Et si les recommandations parlent d’un changement tous les 10 ans, dans la réalité, de nombreux implants peuvent durer bien plus longtemps.
Le choix naturel : le lipofilling mammaire
Moins connu mais en plein essor, le lipofilling utilise la propre graisse de la patiente pour remodeler sa poitrine. On aspire la graisse dans une zone donneuse (ventre, cuisses, hanches…), on la purifie, puis on la réinjecte dans les seins.
Cette technique présente de sérieux atouts : aucun corps étranger, un rendu très naturel, des cicatrices minimes, et un double bénéfice esthétique (la poitrine gagne en volume, la silhouette s’affine ailleurs). Mais elle ne permet pas une augmentation spectaculaire. Idéale pour gagner un bonnet, pas plus. Et encore faut-il avoir assez de réserves graisseuses.
Autre limite : une partie de la graisse est réabsorbée. Il faut parfois retoucher. Et le port d’un panty compressif est nécessaire pendant plusieurs semaines sur les zones de prélèvement.
Le meilleur des deux mondes : l’augmentation composite
Pourquoi choisir entre graisse et implant quand on peut combiner les deux ? C’est le principe de l’augmentation composite. L’implant donne le volume, le lipofilling vient adoucir les contours, combler les zones creuses, renforcer l’effet naturel.
Ce duo fonctionne particulièrement bien pour les poitrines à la peau fine ou en cas de reconstruction. Un bon compromis pour celles qui veulent du naturel sans sacrifier le volume.
L’approche mini-invasive : la technique MIA®
Là, on touche à la haute technologie. La technique MIA® (pour Motiva Implant Augmentation) est encore récente, mais fait beaucoup parler d’elle. Incision minuscule de 2,5 cm sous l’aisselle, injecteur à air comprimé, implants souples adaptés aux mouvements du corps…
Résultat : une opération express (15 minutes), sans anesthésie générale, avec un retour à la vie quotidienne quasi immédiat. Bien sûr, elle s’adresse à celles qui souhaitent un volume modéré. Mais le gain en confort et en cicatrisation est indéniable.
Et côté convalescence ?
Chaque technique a ses exigences. Implants sous-glandulaires : repos 2 jours, sport après 4 semaines. Rétro-pectoraux : un peu plus long et plus douloureux. Lipofilling : pas de soutien-gorge compressif sur la poitrine, mais un panty sur les zones de prélèvement. Technique MIA® : reprise rapide, parfois dès le lendemain.
Dans tous les cas, le port d’un soutien-gorge de contention reste une constante pendant plusieurs semaines. Et les résultats définitifs s’apprécient avec le temps, une fois la cicatrisation terminée.
FAQ
Allaitement et implants : est-ce compatible ?
En principe, oui. Les techniques actuelles sont conçues pour préserver ce qu’il faut – canaux galactophores, innervation – afin de ne pas compromettre l’allaitement. Cela dit, il arrive, dans de rares cas, que certaines voies d’incision rendent l’allaitement plus délicat. Rien de dramatique, mais c’est un point à discuter franchement avec le chirurgien en amont, surtout si un projet de maternité est en vue.
Quelle anesthésie pour l’intervention ?
Le plus souvent, il s’agit d’une anesthésie générale. On s’endort, on se réveille, et c’est fait. Mais avec des techniques plus légères, comme la méthode MIA®, une simple anesthésie locale avec une petite sédation suffit. Moins de lourdeur, moins de récupération aussi. Une option qui séduit de plus en plus, surtout celles qui redoutent l’effet “grosse machine hospitalière”.
Y a-t-il un âge minimum pour poser des implants ?
Pas avant 18 ans. C’est l’âge auquel on considère que le développement mammaire est achevé. Et au-delà de l’aspect physiologique, il y a aussi la maturité nécessaire pour prendre ce genre de décision en toute conscience. Ce n’est pas un geste anodin, même s’il est bien maîtrisé aujourd’hui.
Les implants mammaires sont-ils dangereux ? Peut-on parler de risque de cancer ?
On entend tout et son contraire à ce sujet. En réalité, les implants, notamment en silicone, ne sont pas considérés comme cancérigènes. Oui, un lien a été établi avec un type très rare de lymphome (le LAGC-AIM ou ALCL), mais on parle d’un risque extrêmement faible. Ce qui est important, c’est le suivi régulier. Comme pour tout, la vigilance est la meilleure des préventions.
Combien de temps dure l’opération ?
Ça dépend de la technique utilisée. Classiquement, on compte entre 45 minutes et 2 heures. Mais certaines méthodes ultra ciblées comme la MIA® permettent une intervention express : à peine 15 minutes. Autant dire que le temps de pose n’est plus vraiment un frein.
Des précautions à prendre avant l’opération ?
Oui, et elles ne sont pas là pour embêter. Arrêter de fumer quelques semaines avant – une vraie nécessité pour favoriser la cicatrisation. Réaliser un bilan complet, parfois une mammographie. Tout cela permet d’aborder l’opération dans les meilleures conditions possibles. Le corps, on lui demande un effort, alors autant lui donner les moyens de bien réagir.
Peut-on associer augmentation et lifting ?
Absolument. C’est même une combinaison assez courante, notamment chez celles qui présentent une ptôse (comprenez : des seins qui tombent). L’implant redonne du volume, et le lifting repositionne. Mais c’est une chirurgie plus technique, qui demande une vraie concertation avec le praticien.
Et après, quels examens faut-il faire ?
Un suivi s’installe sur le long terme. Mammographie, échographie, voire IRM selon les cas. Ces examens permettent de surveiller à la fois la santé mammaire et l’état des implants. L’un n’empêche pas l’autre. Et aujourd’hui, les radiologues sont formés à lire ces images, implants ou non.
Peut-on perdre ou gagner en sensibilité au niveau de la poitrine ?
Oui, cela peut arriver. Une baisse ou au contraire une hypersensibilité du mamelon – en particulier dans les semaines qui suivent. C’est souvent temporaire, le corps a besoin de retrouver ses repères. Mais il arrive que certaines zones restent moins sensibles, notamment selon la voie d’abord. Là encore, tout dépend du geste chirurgical.
Les implants durent-ils toute la vie ?
Pas forcément. L’idée qu’il faut absolument les changer au bout de dix ans est un peu dépassée. On les change si besoin : rupture, contracture capsulaire, ou simplement si le résultat évolue dans le temps. D’où l’intérêt du suivi. C’est un peu comme un contrôle technique : mieux vaut vérifier régulièrement que d’attendre qu’un souci apparaisse.
 
                                             
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                 
                                        
                                    
                                