Quand le cœur bat dans l’oreille : comprendre les acouphènes pulsatiles

Collaboration Commerciale

On a tous, un jour ou l’autre, ressenti un bourdonnement étrange, une sensation de bruit interne difficile à localiser. Mais quand ce bruit suit le rythme du cœur, comme un tambour discret logé dans l’oreille, c’est une autre affaire. Les acouphènes pulsatiles, bien plus rares que les acouphènes classiques, concernent environ 1 % des cas. Ils peuvent affecter une oreille ou les deux, et s’installent souvent sans douleur... mais avec un impact bien réel sur le quotidien.

Un bruit bien réel : les symptômes caractéristiques à ne pas négliger

Des pulsations dans l’oreille, même au repos

Imaginez entendre vos propres battements de cœur, amplifiés dans l’oreille, même dans le silence. C’est ce que décrivent de nombreux patients : un cliquetis rythmique, un bourdonnement ou un souffle qui suit le tempo cardiaque, y compris allongé ou la nuit, quand tout est calme. Et non, ce n’est pas de la fiction.

D’autres signes qui peuvent accompagner les pulsations

Les acouphènes pulsatiles ne viennent pas toujours seuls. On observe parfois :

  • Des maux de tête, proches de migraines
  • Des étourdissements, voire une perte d’équilibre
  • Une hypoacousie, c’est-à-dire une baisse d’audition
  • Une sensation d’oreille bouchée, ou de pression interne
  • Du stress, de l’anxiété, ou encore des troubles du sommeil

Ce que cache ce bruit : les principales causes à explorer

Des causes souvent vasculaires

On entend souvent que « le bruit vient des vaisseaux ». Et c’est parfois vrai. Certaines anomalies ou maladies vasculaires créent un flux sanguin turbulent, audible :

  • Malformations artérioveineuses (MAV)
  • Athérosclérose : accumulation de dépôts dans les artères
  • Sténose carotidienne : rétrécissement de l’artère carotide
  • Hypertension artérielle : pression excessive dans le réseau sanguin
  • Tumeurs bénignes (glomus, neurinome) : elles peuvent comprimer un vaisseau et provoquer ce bruit

Autres causes fréquentes ou méconnues

Mais ce n’est pas toujours vasculaire. Le bruit peut aussi être lié à :

  • Un état physiologique : grossesse, anémie, hyperthyroïdie (qui augmentent le débit sanguin)
  • Un bouchon de cérumen ou un tympan percé, qui amplifient les sons internes
  • Certaines maladies neurologiques : sclérose en plaques, SLA…
  • Des déclencheurs ponctuels : médicaments, stress aigu, exercice intense

À quel moment faut-il consulter ?

Voici les signaux d’alerte à ne pas ignorer :

  • Un acouphène apparu soudainement après une infection ou un choc
  • Une perte d’audition ou des vertiges associés
  • Des maux de tête persistants
  • Un retentissement émotionnel important

Dans tous ces cas, une consultation ORL s’impose. Mieux vaut agir tôt que laisser le bruit s’installer durablement.

Objectif diagnostic : comment confirmer la cause exacte ?

Examen clinique et antécédents

Le médecin commencera par un examen global : oreilles, cou, cœur… Il cherchera aussi des indices dans l’historique médical : hypertension, problèmes hormonaux, antécédents neurologiques ?

Examens complémentaires utiles

Selon les suspicions, différents tests peuvent être prescrits :

  • Audiogramme pour évaluer l’audition
  • IRM ou scanner, voire angiographie, pour visualiser les vaisseaux
  • Échographie Doppler des carotides
  • Bilan sanguin (anémie, thyroïde…)
  • Mesure de la tension artérielle

Et si le médecin entend lui aussi le bruit avec un stéthoscope ? On parle alors d’acouphène objectif, un cas bien plus rare mais identifiable.

Peut-on s’en débarrasser ? Tout dépend de la cause

Les cas réversibles : une bonne nouvelle

Bonne nouvelle, certains acouphènes pulsatiles peuvent disparaître, tout simplement. Par exemple :

  • En régulant la tension artérielle
  • Avec un traitement adapté de l’anémie ou de la thyroïde
  • En retirant un bouchon de cérumen ou en soignant une infection

Les cas chroniques : il existe des solutions

Si le bruit persiste, des approches existent pour soulager ou traiter :

  • Chirurgie ou traitement endovasculaire en cas d’anomalie identifiée
  • Suivi spécifique des tumeurs bénignes
  • Thérapies auditives : bruit blanc, masquage, appareils auditifs
  • Thérapies psychologiques : TCC, pleine conscience, rééducation attentionnelle
  • Hygiène de vie : alimentation moins salée, arrêt du tabac, relaxation

Vivre avec un acouphène pulsatile : conseils pour alléger le quotidien

Quand le silence devient assourdissant, il faut ruser. Quelques stratégies simples peuvent changer la donne :

  • Éviter le silence complet : diffuser un fond sonore léger, bruit blanc ou musique douce
  • Gérer son stress au quotidien (c’est souvent lui qui aggrave les symptômes)
  • Limiter les excitants comme la caféine ou l’alcool
  • Bouger régulièrement, une activité physique adaptée fait souvent du bien
  • En parler, à son entourage ou à un thérapeute : ne pas s’isoler face au bruit

Même discret, un battement dans l’oreille peut faire grand bruit dans la tête.

Contenus sponsorisés