Les facteurs de risque : de la cigarette au stress
La cigarette : un coup de poignard pour vos gencives
Vous êtes fumeur ? Mauvaise nouvelle. Non seulement la parodontite vous guette, mais elle progresse bien plus rapidement chez vous que chez vos amis non-fumeurs. Et même si vous brossez vos dents avec minutie, rien n’y fait : la perte osseuse est presque inévitable et les poches parodontales se multiplient comme des champignons après la pluie. Pire encore, les traitements pour sauver vos gencives ou poser des implants dentaires sont souvent moins efficaces.
Les chiffres sont d’ailleurs accablants : 90 % des cas de parodontite résistante aux traitements concernent des fumeurs. Alors, qu’attendez-vous pour écraser cette dernière cigarette ? La bonne nouvelle, c’est que tout n’est pas perdu. Après un an sans fumer, vos gencives commencent à répondre positivement aux soins.
La génétique : quand la nature s’en mêle
Comme souvent, les gènes ne vous font pas de cadeau. Certaines personnes, bien qu’elles adoptent une hygiène bucco-dentaire impeccable, sont tout simplement plus prédisposées à développer une parodontite. Si dans votre famille, certains ont perdu des dents prématurément, méfiez-vous. Votre système immunitaire pourrait être moins efficace face aux bactéries nocives.
Cela me rappelle une discussion avec un dentiste qui me confiait que deux patients avec des gencives apparemment similaires peuvent réagir totalement différemment au même traitement. En somme, chacun joue avec les cartes que la génétique lui a données, mais on peut toujours s’adapter.
L’âge : le temps ne fait pas de cadeaux
« Le temps fait bien les choses », dit-on parfois. Eh bien, pas pour vos gencives. Plus vous vieillissez, plus vous êtes à risque de voir apparaître une parodontite. La plupart des cas se développent après 35 ans, mais ce qui est particulièrement perfide, c’est que la maladie évolue lentement. Ce n’est souvent qu’à un stade avancé que l’on réalise l’ampleur des dégâts, souvent trop tard pour éviter la perte de dents. C’est un peu comme cette petite fissure sur un mur qu’on ignore pendant des années, jusqu’au jour où la maison menace de s’effondrer.
Et bien sûr, avec l’âge viennent aussi d’autres facteurs aggravants comme le diabète ou un système immunitaire moins alerte. Ce n’est pas un hasard si beaucoup de patients plus âgés se retrouvent avec des prothèses dentaires, souvent à cause d’une négligence des premiers symptômes.
Diabète et parodontite
Le diabète et la parodontite sont deux partenaires redoutables. D’un côté, un diabète mal contrôlé augmente les risques de parodontite, et de l’autre, la parodontite aggrave la gestion du diabète. C’est un cercle vicieux dont il est difficile de sortir si les deux problèmes ne sont pas pris en charge conjointement. La clé ? Un contrôle strict du taux de sucre dans le sang. Dans ces conditions, les patients diabétiques peuvent espérer éviter la parodontite. Et inversement, en traitant la parodontite, il est plus facile de stabiliser le diabète.
Je pense souvent à un proche qui, après avoir découvert sa parodontite, a fini par faire un test de dépistage du diabète sur les conseils de son dentiste. Résultat ? Il était bel et bien diabétique. Une découverte qui a peut-être sauvé sa vie.
Stress et alimentation
On ne le répétera jamais assez : le stress est mauvais pour la santé. Mais saviez-vous qu’il pouvait aussi être nocif pour vos gencives ? Oui, le stress, surtout s’il est chronique, peut affaiblir le système immunitaire, laissant le champ libre aux bactéries qui s’installent confortablement dans vos gencives. Pire encore, les personnes stressées ou déprimées sont souvent moins enclines à prendre soin de leur hygiène bucco-dentaire, ce qui empire les choses.
Quant à l’alimentation, c’est une autre bête noire. Manger des produits transformés et des glucides raffinés ne se contente pas de nuire à votre tour de taille ; cela augmente l’inflammation des gencives. Il est donc essentiel de surveiller ce que vous mettez dans votre assiette si vous voulez préserver votre sourire.
Prévenir et traiter la parodontite : une affaire de routine
Heureusement, il est tout à fait possible de prévenir la parodontite. Cela commence par des gestes simples : se brosser les dents deux fois par jour pendant deux minutes, utiliser des brossettes interdentaires et effectuer des bains de bouche antiseptiques. Des visites régulières chez le dentiste sont également primordiales. Comme on dit souvent, « une petite chose peut en éviter une grande », et cela n’a jamais été aussi vrai en matière de santé dentaire.
En cas de parodontite légère, un détartrage et un surfaçage radiculaire suffisent généralement. Ce nettoyage en profondeur permet d’éliminer la plaque et le tartre, tout en lissant les racines des dents pour empêcher les bactéries de s’y accrocher. Pour les cas plus graves, une intervention chirurgicale pourrait s’avérer nécessaire, voire l’extraction de dents irréparables.
Le message est simple : prenez soin de vos gencives avant qu’il ne soit trop tard. Dans ce monde où tout va toujours plus vite, vos dents, elles, ne peuvent pas suivre la cadence si vous ne leur donnez pas un peu d’attention. Alors, n’attendez pas d’avoir mal, prenez rendez-vous chez votre dentiste.