Une journaliste révèle en plein direct comment Jamel Debbouze a perdu son bras à l’âge de 14 ans

Humoriste, acteur et producteur, Jamel Debbouze a une carrière bien remplie. Et pour cause, de la radio au cinéma en passant des séries humoristiques telles que « H », l’artiste multiplie les talents et remporte un succès considérable auprès de ses fans. Originaire de Trappes, il crée le Jamel Comedy Club en 2008 pour donner leur chance aux jeunes.

Une initiative qui révèlera des artistes désormais incontournables tels que Fabrice Eboué ou Thomas N’Gijol. Mais avant de devenir ce personnage public que l’on connaît aujourd’hui, Jamel Debbouze a traversé une adolescence quelquefois difficile.

Lors de la promotion de leur nouvel ouvrage, « La communauté », les journalistes Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué évoquent l’accident qui lui a fait perdre l’usage de sa main droite.

Reconnue comme une commune sensible en Ile-de-France, la ville de Trappes a vu naître de nombreuses célébrités très appréciées par les Français, notamment Omar Sy, Nicolas Anelka ou en l’occurrence, Jamel Debbouze.

En 2012, ces stars avaient fait l’objet d’un documentaire intitulé « L’Entrée des Trappistes » qui revenait sur leur parcours. Cette fois-ci, c’est dans un livre que la ville est à nouveau mise sous le feu des projecteurs.

« La communauté », c’est le nom de l’ouvrage de Raphaëlle Bacqué et  Ariane Chemin. Publié en 2018 chez Albin Michel, il évoque dès ses premières pages le terrible incident qui a coûté à Jamel Debbouze son bras droit, marquant le début de l’enquête menée par les deux reporters du Monde.

Invitées sur le plateau de BFM TV, ces dernières expliquent leur souhait d’aborder ce sujet aussi tôt dans le livre: “On a commencé sur l’accident de Jamel Debbouze parce que ça montre ça : cette ville dangereuse, violente, tragique…».

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Happé par le Paris-Nantes

Pour Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué, impossible d’évoquer l’humoriste originaire de cette commune sans aborder son accident sur la voie de chemin de fer qui traverse la ville de Trappes. Les circonstances de ce drame tristement célèbre ouvrent l’enquête des deux femmes et reviennent sur un moment difficile de l’adolescence de Jamel Debbouze. En effet, c’est lorsqu’il n’avait que 14 ans qu’un accident a coûté la vie à son ami et son bras à l’humoriste.

jamel debbouze spectacle

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« Il y a cette nationale, cette voie ferrée, et c’est une ville dangereuse », indique Raphaëlle Bacqué. « Et effectivement, c’est à la gare de Trappe qu’il va, en voulant aller plus vite et traverser les bois pour attraper plus vite le bus qui le ramènera au cœur de ville, se faire happer par le Paris-Nantes qui arrive à toute vitesse », raconte la journaliste avant de révéler «Son copain, Jean-Paul, en mourra et lui sera gravement blessé ».

Une histoire tragique et marquante pour l’artiste qui a réussi à relever la tête grâce à l’humour. Dans le documentaire “Dans la tête de Jamel Debbouze” diffusé sur M6, il racontait qu’après l’accident, il redoutait le regard des autres et l’exclusion liée à son physique « moins utile ».

« Heureusement que j’avais la bouche, les yeux et le reste pour m’exprimer et dire « Je suis intéressant je vous jure, je suis marrant je veux faire partie de la fête” » confiait le mari de Mélissa Theuriau puis d’ajouter dans la suite de cette séquence, « Je n’étais pas fier de plein de choses et aujourd’hui je suis fier comme un coq parce que j’ai eu la chance de pouvoir m’exprimer par le rire ».

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“Heureux de vivre”

Interrogé par nos confrères du Parisien au sujet de son accident, Jamel Debbouze révélait avoir eu « la chance extraordinaire » de ne pas s’en rendre compte. « Quand le médecin est venu et m’a appris que je ne pourrais plus bouger le bras, il avait des stylos dans sa poche.

Je lui ai demandé de m’en prêter un et je me suis immédiatement mis à écrire de la main gauche » a confié l’humoriste. Sa rééducation a duré environ 2 ans dans un centre du 16ème arrondissement.

Mais là encore, Jamel Debbouze apprend à relativiser et ne se laisse pas abattre, tout au contraire. « J’ai vu des gens qui ne pouvaient s’exprimer qu’avec leurs paupières » raconte l’artiste avant d’affirmer: « Là, je me suis senti très bien, très en forme.

J’étais heureux de vivre, je n’étais plus handicapé ». Un message d’espoir poignant qui rappelle la nécessité de relever la tête face aux obstacles de la vie.

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« Dans la vie, on a tous vécu des choses plus ou moins dures : soit on les met dans sa poche, soit on les sort et on les affronte », indiquait l’humoriste au Madame Figaro en 2017. Il confie par ailleurs avoir caché son bras pendant des années, par peur d’être lui-même gêné ou encore de gêner les autres.

Mais sa famille en décidera autrement puisqu’ils lui donneront la force et le courage de s’accepter. « Ma femme ou mes enfants prenaient ce bras et le sortaient. Ils avaient raison : il ne faut pas nier les choses, il faut mettre des mots dessus. Qu’il s’agisse de handicap ou de racisme », soulignait l’artiste.

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