La lactoferrine, un allié précieux du système immunitaire du nouveau-né

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La lactoferrine, une glycoprotéine présente en abondance dans le colostrum — le premier lait maternel —, joue un rôle indispensable dans la santé des nouveau-nés. En plus de ses fonctions antimicrobiennes et immunomodulatrices, elle contribue à la maturation du système immunitaire et à l’établissement d’une flore intestinale saine. Ce trésor biologique illustre la complexité et l’intelligence du lait maternel, conçu pour répondre aux besoins spécifiques du nourrisson. Passons en revue les différentes facettes de cette protéine fascinante.

Qu’est-ce que la lactoferrine ?

Scientifiquement, la lactoferrine est une glycoprotéine de la famille des transferrines, connue pour sa capacité à lier le fer. Elle a été identifiée pour la première fois dans le lait de vache en 1939 et dans le lait humain peu après. Présente dans divers fluides corporels (salive, larmes, sécrétions respiratoires), elle se trouve à des concentrations particulièrement élevées dans le colostrum, ce qui reflète son rôle clé pour le nouveau-né.

Dans le colostrum, la lactoferrine atteint des niveaux pouvant dépasser 7 grammes par litre, soit une concentration bien supérieure à celle mesurée dans le lait mature. Cette glycoprotéine, grâce à ses multiples mécanismes d’action, participe à l’immunité passive, un mécanisme par lequel la mère transmet à son enfant une protection temporaire contre les infections. Outre ses propriétés immunologiques, la lactoferrine agit également sur la maturation des organes digestifs et joue un rôle indirect dans la prévention des maladies chroniques.

Rôle de la lactoferrine dans le développement du système immunitaire

Le système immunitaire d’un nouveau-né est un terrain encore en construction. À la naissance, il manque de maturité, ce qui rend les nourrissons vulnérables aux infections et autres agressions extérieures. Le colostrum est riche en composants bioactifs bénéfiques pour le nouveau-né. La lactoferrine quant à elle intervient précisément à ce niveau. En tant qu’immunomodulateur, elle stimule les cellules immunitaires essentielles, notamment les macrophages, les neutrophiles et les lymphocytes T, qui participent à la défense de l’organisme.

Elle active également des mécanismes qui renforcent les barrières naturelles contre les pathogènes, tout en initiant le développement du système immunitaire adaptatif. Contrairement aux immunoglobulines — qui offrent une protection spécifique contre certains agents pathogènes —, la lactoferrine agit plus globalement, notamment en empêchant la prolifération des microbes et en favorisant un environnement sain pour l’organisme en croissance.

Un point clé est sa capacité à réduire l’inflammation excessive, qui peut être néfaste pour les tissus immatures. Des études montrent que la lactoferrine aide à équilibrer la réponse immunitaire, évitant ainsi des réactions immunitaires exagérées ou des pathologies inflammatoires.

L’action antimicrobienne de la lactoferrine

Parmi les nombreux mécanismes de la lactoferrine, son rôle antimicrobien se distingue par son efficacité et sa polyvalence. Cette glycoprotéine agit sur deux fronts principaux :

  • Séquestration du fer : Les bactéries pathogènes dépendent du fer pour leur croissance. En se liant au fer libre dans les fluides biologiques, la lactoferrine prive ces microbes de ce nutriment vital, ralentissant leur prolifération.
  • Action directe sur les agents pathogènes : La lactoferrine interagit avec les membranes cellulaires des bactéries, provoquant leur déstabilisation et leur destruction. Cette propriété est particulièrement efficace contre des pathogènes tels que Escherichia coli ou Staphylococcus aureus. Elle est également active contre certains virus et champignons, comme le Candida.

Des recherches cliniques ont révélé son efficacité contre des infections néonatales fréquentes, notamment celles qui affectent le système respiratoire et gastro-intestinal.

Impact sur la flore intestinale du nouveau-né

La santé intestinale du nourrisson est un facteur déterminant pour son développement global. Dès les premiers jours de vie, la lactoferrine joue un rôle clé dans l’établissement d’un microbiote équilibré, en favorisant la prolifération de bactéries bénéfiques comme les bifidobactéries et les lactobacilles.

Ce soutien microbiologique est essentiel pour prévenir la colonisation par des bactéries pathogènes. Les nourrissons nourris au lait maternel, riche en lactoferrine, montrent une meilleure protection contre des troubles tels que les coliques ou les diarrhées. De plus, un microbiote sain participe à la maturation des muqueuses intestinales et à l’activation du système immunitaire local.

La lactoferrine comme bouclier contre les infections néonatales

Les infections constituent une menace sérieuse pour les nouveau-nés, en particulier chez les prématurés. La lactoferrine agit comme un véritable bouclier contre plusieurs types d’infections, notamment :

  • Infections gastro-intestinales : En empêchant la croissance de pathogènes comme Clostridium difficile, elle protège le tractus digestif, un organe fragile chez les nouveau-nés
  • Infections respiratoires : En inhibant l’entrée de certains virus, la lactoferrine limite les affections respiratoires, qui sont parmi les plus fréquentes durant les premiers mois.

Des études cliniques ont démontré que la supplémentation en lactoferrine, même sous sa forme bovine, réduit l’incidence des septicémies chez les prématurés hospitalisés.

Lactoferrine et santé à long terme

Les effets bénéfiques de la lactoferrine dépassent la période néonatale. En renforçant le système immunitaire et en modulant les réactions inflammatoires, elle contribue à prévenir certaines maladies chroniques, telles que les allergies, les maladies inflammatoires intestinales ou même des troubles métaboliques.

Des recherches en nutrition infantile explorent actuellement comment la lactoferrine pourrait être utilisée pour prévenir des pathologies telles que l’asthme ou les désordres auto-immuns. En outre, sa capacité à moduler le microbiote est désormais étudiée dans le cadre de la prévention de maladies liées à l’obésité.

FAQ

Pourquoi la lactoferrine est-elle si abondante dans le colostrum ?

La concentration élevée dans le colostrum reflète le besoin urgent d’une protection immédiate pour le nouveau-né. Son système immunitaire étant encore immature, la lactoferrine offre une barrière contre les infections tout en stimulant les premières réponses immunitaires.

Quels sont ses bénéfices pour les bébés prématurés ?

Chez les prématurés, souvent hospitalisés en raison d’une immaturité physiologique, la lactoferrine aide à réduire les infections nosocomiales et soutient un développement intestinal optimal.

Existe-t-il des alternatives à la lactoferrine pour les nourrissons non allaités ?

Certaines préparations pour nourrissons enrichies en lactoferrine bovine ont montré des résultats encourageants. Toutefois, elles ne reproduisent pas l’ensemble des bénéfices du lait maternel, en raison de la complexité de ses composants bioactifs.

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