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Depuis son plus jeune âge, Nathan Chan rêve de devenir papa. Malgré son désir de fonder une famille au plus tôt, le jeune homme peine à trouver une compagne. Il décide donc de se lancer seul sur la route de la paternité. Face à la pression de la société et de son entourage, Nathan doit se battre pour voir son désir le plus cher se concrétiser.
Un enfant, un désir parfois inaccessible
Avoir un enfant est souvent vu comme un accomplissement familial et personnel. C’est un symbole d’amour très fort qui représente un lien incassable entre deux personnes qui s’aiment. Cependant, malgré la croyance populaire, ce droit n’est pas seulement réservé aux couples. De plus en plus de célibataires ne veulent plus attendre de trouver leur moitié pour profiter d’avoir un enfant. Malheureusement, la route vers la maternité, ou en ce qui nous concerne, la paternité, est semée d’embûches.
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De nombreuses solutions existent comme la fécondation in vitro (FIV), l’adoption, ou la maternité de substitution. Dans le cas de Nathan Chan, étant célibataire, seules les deux dernières options sont possibles. Ce sont d’ailleurs celles qu’il a choisi, même si son parcours s’est révélé très difficile. La fécondation in vitro, nécessitant une partenaire, est une option qu’il a dû écarter. En effet, celle-ci requiert une injection intracytoplasmique de spermatozoïdes chez une femme. Nathan s’est donc rendu à différentes agences d’adoption, mais il a très vite compris que ce serait un chemin long et pénible. Malgré le fait qu’il soit le premier homme célibataire à être approuvé dans sa province pour un processus d’adoption, il se heurte à la dure réalité de ce milieu : peu sont les gens à faire confiance à un homme célibataire pour élever un enfant, d’autant plus que Nathan s’est lancé dans cette aventure à l’âge de 25 ans. Comme il l’explique à CBC News, Nathan tenait absolument à être un papa jeune. Il décide donc de se tourner vers la maternité de substitution en ayant recours à une mère porteuse.
« J’avais une vie normale, j’étais salarié, et puis d’un coup, j’ai eu 25 ans et j’ai senti l’instinct paternel se réveiller en moi. C’est là que j’ai réalisé que j’étais prêt à devenir papa »
En dehors du lourd aspect financier qu’impliquent ces démarches, il ne faut pas négliger les conséquences psychologiques qui en découlent en parallèle. Comme il l’a expliqué à CBC News, sa décision de devenir père célibataire n’a pas toujours été bien accueillie. Des commentaires tels que « pourquoi tu ne te trouves pas une copine ? » ou encore « tu devrais attendre d’être marié » faisaient partie intégrante de son quotidien. Par ailleurs, Nathan a dû traverser la dure épreuve d’un enfant mort-né, en plus d’une fausse couche.
Ces moments difficiles se sont révélés très durs pour cet homme aspirant à devenir papa. En effet, ses sentiments étaient souvent ignorés ou relégués au second plan, en faveur des mères porteuses qui elles, attiraient beaucoup plus l’empathie des gens. Nathan témoigne :
« Bien sûr que j’ai souffert de cette situation en même temps que les différentes mères porteuses »
Après être passé par trois pays différents, cinq cliniques de fertilité, six mères porteuses, deux donneuses d’ovules, et plusieurs transferts d’embryons, Nathan réalise enfin son rêve, et devient l’heureux papa de Nanette à l’âge de 33 ans. Il raconte :
« Après avoir attendu toutes ces années, j’ai envie de l’élever du mieux que je peux. Même si je suis tout seul, je ne renoncerai à aucun sacrifice pour qu’elle ne manque de rien »
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Grâce à cette expérience qui a transformé sa vie, ce jeune papa désormais comblé, décide de créer un cabinet de conseil, Proud Fertility, qui soutient la cause des futurs pères célibataires dans leurs démarches avec les mères porteuses. Après avoir subi les nombreuses difficultés associées à avoir un enfant seul, Nathan veut désormais être une source d’inspiration pour les autres.
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