Les chercheurs affirment que les personnes qui soulignent constamment les fautes d’orthographe sont des imbéciles

Nous avons tous des choses dans la vie qui nous repoussent tellement qu’on ne peut éviter de les remarquer à chaque fois. Si vous essayez de repenser à ces choses-là que nous pourrions qualifier de « hantises » et que vous demandez aux personnes qui vous sont proches de vous en parler, vous remarquerez rapidement que ces choses varient selon le caractère et le vécu de chacun.

Avoir horreur des fautes de grammaire et d’orthographe

Êtes-vous du genre à vous sentir provoqué lorsque vous voyez qu’une apostrophe est employée au mauvais endroit ? Mais pas seulement, vous trouvez ce genre d’erreurs tellement affreuses que cela vous donne une sensation de malaise. Vous pourriez d’ailleurs même ne plus vous sentir bien lorsque vous voyez qu’une personne ne fait pas la différence à l’écrit entre « c’est », « ces » et « ses ». Cela vous donne-t-il la chair de poule ?

Eh bien, sachez qu’il existe une étude réalisée en 2016 par l’Université du Michigan selon laquelle les gens qui ont une sainte horreur de ce type de fautes linguistiques sont des imbéciles. Il s’avère donc que lorsque quelqu’un ne peut pas s’empêcher de signaler la moindre erreur grammaticale ou autre, ceci voudrait dire qu’il a certains traits de personnalité qui sont loin d’être positifs.

Afin de s’assurer de l’existence d’un lien concret entre la personnalité d’un individu et l’impulsion de corriger l’écriture des autres, l’équipe en charge de l’étude a invité 83 personnes à lire un ensemble de courriers électroniques.

Les messages contenaient une multitude de fautes d’orthographe majeures, il s’agissait le plus souvent de « el » au lieu de « le » ainsi que des erreurs de grammaire comme le fait d’écrire « ses » au lieu de « ces ». Une fois que les participants à l’expérience ont terminé de lire les e-mails, il leur a été demandé de juger le niveau d’intelligence, le degré de sympathie ainsi que d’autres caractéristiques de la personne qui les a rédigés.

Un jugement qui serait particulièrement révélateur

L’une des questions posées aux candidats portait sur l’idée qu’ils se faisaient de l’auteur à partir de la simple lecture des textes. Les options de réponses étaient comme suit :

« Je pense que je pourrais bien être ami avec cette personne »

« L’auteur serait un bon colocataire »

« L’auteur me ressemble énormément »

« L’auteur me semble sympathique »

« L’auteur a l’air d’être plus sophistiqué que la plupart de mes amis »

« Cette personne semble moins intelligente que la majorité de mes amis »

« L’auteur a l’air consciencieux »

« L’auteur semble attentionné »

« L’auteur semble être quelqu’un de fiable »

Une autre question avait pour objet 5 traits de personnalité : extraversion, conscience, agréabilité, neuroticisme (une forme de négativité émotionnelle) et ouverture. Les différents participants ont alors été interrogés pour savoir s’ils avaient pu relever des erreurs grammaticales ou de simples fautes de frappe et à quel point cela pouvait les irriter.

Les résultats auraient du coup suggéré que les extravertis avaient tendance à ne pas juger selon les erreurs, à la différence des introvertis. Un tel contraste s’expliquerait par le fait que les extravertis sont plus amenés à faire la distinction entre une erreur et la personne qui l’a commise, alors que quelqu’un d’introverti pourra assez facilement associer étroitement les deux.

Il faut néanmoins rappeler que cette recherche n’a porté que sur un petit échantillon de 83 personnes, ce qui représente un nombre insuffisant pour tirer une conclusion définitive.

« Ce qui est nouveau, c’est cette constatation que nous avons faite qui dit que les traits de personnalité du lecteur ont un impact sur la perception des fautes de frappe ou de grammaire. Sachant que la littérature contemporaine traitant de la relation entre la personnalité et le langage n’a fait qu’observer quelques aspects de la production de langage, sans prendre en considération aucune forme de son interprétation », disent les auteurs de l’étude, Julie E. Boland et Robin Queen, dans leur rapport.

Et vous ? Si vous ne faites pas partie de ces personnes, peut-être que vous avez un ami proche qui est un « fanatique de la grammaire » ? Confirmez-vous ce que suggère cette étude ?

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