Une fillette naît d’un embryon congelé pendant 24 ans

Souvent, le désir d’enfant est tellement fort chez une femme que le fait de devoir y renoncer à cause de troubles de santé ou de conditions non favorables à la procréation provoque une frustration intense. C’est pour cela qu’à travers les progrès scientifiques, nous avons pu découvrir de nouvelles techniques pour tomber enceinte.

En effet, c’est ce qu’on appelle la procréation médicalement assistée. Elle regroupe toutes les méthodes d’assistance à la reproduction chez les femmes seules ou chez les couples en difficultés. Parmi ces méthodes, on trouve le transfert d’embryons congelés.

Quèsaco le transfert d’embryons congelés ?

Parmi les grandes étapes de la fécondation in vitro (FIV), on retrouve la congélation d’embryon. En effet, lors d’une FIV, les embryons qui ne sont pas transférés dans l’utérus de la femme peuvent être congelés, avec l’accord du couple. Ce dernier pourra alors, dans un délai légal de cinq ans, décider de réitérer un transfert d’embryons congelés, dans le cas où la procréation médicalement assistée n’a pas abouti ou qu’ils souhaitent de nouveau un enfant. Durant ces cinq années, le couple reçoit un courrier lui demandant ce qu’il désire faire de ces embryons.

Si les embryons congelés ne sont pas utilisés, ils peuvent être donner à d’autres patientes sous forme de don ou d’adoption, donner pour la recherche scientifique ou détruits.

Ainsi, les embryons congelés destinés à être donnés à d’autres patientes peuvent être adoptés à condition que la femme soit majeure et en bonne santé psychologique. En outre, les couples ou femmes sur liste d’attente d’adoption d’enfants, les femmes sans partenaires masculins, les couples ayant des problèmes de stérilité et ayant déjà subi divers échecs par fécondation in vitro ainsi que les femmes ayant subi des avortements à répétition peuvent prétendre à une adoption d’embryon. Toutefois, ce type d’adoption n’est pas encore légal dans plusieurs pays, c’est pourquoi beaucoup de patientes européennes se rendent notamment en Espagne pour suivre un programme d’adoption d’embryons.

En pratique, le transfert embryonnaire se fait, premièrement par la préparation de l’utérus pour recevoir les embryons grâce à un traitement hormonal, afin de favoriser la nidation. Ensuite, les embryons sont décongelés le jour de l’insémination, selon une technique bien précise, puis ils sont transférés à travers le col de l’utérus. Enfin, il faudra attendre deux semaines avant de réaliser un test de grossesse.

Une fois le test de grossesse positif, la grossesse se déroule de la même manière qu’une grossesse classique avec les suivis gynécologiques nécessaires. D’ailleurs, c’est ce qu’ont vécu comme expérience Tina et Benjamin Gibson. Voici leur histoire !

L’histoire surprenante de Tina et Benjamin Gibson

Tina et Benjamin Gibson sont mariés depuis environ sept ans. Bien qu’ils aient un désir d’enfants, ils ont supposé qu’ils ne pourraient jamais en avoir car Benjamin souffre d’une maladie génétique, la fibrose kystique, qui endommage le système reproducteur.

Cependant, le père de Tina leur a suggéré d’adopter un embryon afin d’essayer de concevoir un enfant. Le couple s’est donc rendu au National Embryo Donation Center (NEDC) de Knoxville pour bénéficier d’un transfert embryonnaire.

À la suite d’un transfert d’embryon congelé, Tina est tombée enceinte à l’âge de 25 ans. Mais lorsqu’elle et son mari sont partis consulter le médecin qui se chargeait d’eux, il leur a annoncé que l’embryon était congelé depuis 1992 et qu’il s’agissait tout bonnement d’un record mondial, d’autant plus que la fécondation s’était bien passée.

Toutefois, bien qu’au niveau scientifique, cela soit gratifiant au vu des techniques de congélation des embryons et de leur durée de préservation dans le temps, Tina s’est quand même dit qu’elle avait presque le même âge que son embryon.

Heureusement, elle a finalement donné naissance à une petite fille en pleine forme et elle remercie le ciel d’être désormais maman.

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